Olivia BOURGOIS

Olivia Bourgois est une artiste malgache plasticienne dont la pratique artistique invoque une grande variété de médiums. Pour l’exposition ‘Memoria : récits d’une autre Histoire’, l’artiste présente son œuvre ‘Tsiambaratelo’ faite à partir de chutes de raphias récupérés, toile de jute et laine de coton.

« Avec son œuvre Tsiambaratelo, qui signifie un secret détenu uniquement par deux personnes, Olivia Bourgois s’attelle à revisiter le concept de la maison. Ce lieu d’habitation qu’elle considère comme un abri à l’intérieur duquel sont cachés les secrets, prend un nouveau sens. (…) Olivia Bourgois pointe également la complexité de tenir une maison. Un savoir qui se transmet de mère en fille ou qui s’acquiert par la force des choses.

La vision de VLFineart

Par son imaginaire débridé, comme surgi d’une dimension parallèle, Olivia Bourgois fait l’effet d’une fleur fantasque au milieu du désert. Son travail est une invitation à l’expression de soi du public sur l’expérience qu’il vit à travers les oeuvres de l’artiste, qui sont autant de fenêtres ouvertes sur un monde plus fantasque ou du moins magnifié.

Les œuvres d'Olivia Bourgois

Tsiambaratelo 2023

Raphia tressé 2m x 1,50m x 1,50m Exposée à la fondation H, Antananarivo dans le cadre de l’exposition Memorie: Récits d’une autre Histoire. Tsiambaratelo signifie “secret” en malgache, ou littéralement “ne se partage pas à trois”. Cette œuvre explore la mémoire intime des espaces et la manière dont les lieux, tout comme les objets, conservent les traces des vies qui les traversent. Tissée entièrement en raphia, Tsiambaratelo prend la forme d’une maison, une structure fragile où chaque mur est constitué de tresses à trois brins. Chaque tresse symbolise un secret, un souvenir tissé dans la matière, un fragment d’histoire personnelle ou collective. Comme une architecture de l’intime, cette maison évoque les limites entre ce que l’on choisit de dévoiler et ce que l’on garde enfoui. En interrogeant la notion de foyer et de transmission, l’œuvre met en lumière ces silences partagés, ces héritages invisibles qui nous lient les uns aux autres. Elle invite à une réflexion sur ce que nous préservons en nous, sur les souvenirs qui nous habitent et sur la manière dont les espaces deviennent les gardiens de notre histoire.